Des chiffres qui font réfléchir 25 071 jeunes âgés de 15 à 24 ans ont été tués ou blessés dans un accident de la circulation au cours de l’année 2010. Les 18-24 ans sont les plus touchés avec 831 tués et 18 265 blessés, dont beaucoup garderont des handicaps toute leur vie. Les 15-24 ans représentent 12,3 % de la population, mais 24,8 % des tués sur la route. La moitié des jeunes tués ont trouvé la mort dans un accident ne mettant en cause qu’un seul véhicule. 59 % des jeunes tués le sont en fin de semaine, dont près des 2/3 la nuit.
Le permis probatoire Il a pour objectif de responsabiliser les conducteurs novices. Depuis le 1er mars 2004, les jeunes conducteurs reçoivent un permis probatoire : ils ne disposent d’un capital initial que de 6 points pour les trois premières années (les deux premières années pour ceux ayant suivi l’apprentissage anticipé de la conduite AAC). L'attribution du nombre maximal de 12 points se fait progressivement, à raison de deux par an pendant trois ans (ou trois par an pendant deux ans, pour ceux ayant fait l’AAC), sous réserve de ne pas avoir commis d'infraction pendant la période probatoire.   Un jeune conducteur pris avec 0,5 g/l d’alcool dans le sang ou plus, perdra 6 points et verra donc son permis annulé, et devra attendre 6 mois pour pouvoir le repasser ! Idem pour le dépassement de vitesse supérieur ou égal à 50 km/h.   Lorsqu’un conducteur novice commet une infraction entraînant le retrait de 3 points ou plus, il doit obligatoirement, et à ses frais, suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière qui lui permet le remboursement de l’amende. Le permis probatoire ne concerne pas uniquement les jeunes conducteurs. Ceux qui ont perdu la totalité de leurs points ou qui ont vu leur permis annulé par décision judiciaire sont également concernés lorsqu’ils repassent leur permis.
Halte aux idées reçues ! « J'ai l'habitude de boire/fumer, ça ne me fait plus d'effet » Lorsque l’on fume, on recherche certains effets. Si les effets diminuent avec l’usage, le consommateur augmentera la quantité absorbée pour retrouver les mêmes effets. C’est la logique du produit. De plus, même avec une faible alcoolémie, le conducteur prend des risques qu’il n’aurait pas pris en temps normal. Son temps de réaction est plus long et sa vision moins nette.  « Je connais un truc pour faire baisser mon alcoolémie » Il n’existe aucun "truc" permettant d’accélérer l’élimination de l’alcool. Seul le temps peut agir. L'alcoolémie atteint son maximum une heure après l'absorption du dernier verre et il diminue ensuite en moyenne de 0,15 g/l par heure (à 0,75 g/l, il faudra 5 heures pour revenir à 0). Chez les femmes, l'alcoolémie monte plus rapidement et descend plus lentement que chez les hommes. Rappelons que lors d’une consommation importante, une nuit de sommeil peut ne pas suffire pour éliminer la totalité de l’alcool. Ex : une alcoolémie de 1,5 g/l dans le sang à 3h du matin est encore de 0,6 g/l le lendemain à 9h.  « Les garçons tiennent mieux l’alcool que les filles » Le sexe n'a rien à voir là-dedans... mais la corpulence, oui ! A quantité égale d’alcool consommée et à poids égal, les femmes ont généralement une alcoolémie un peu plus élevée que chez les hommes. Cela est lié en partie au volume d’eau un peu plus important chez les hommes que chez les femmes. Mais le sexe a une influence assez faible au regard des autres paramètres qui entrent en ligne de compte dans l’alcoolémie : poids, masse de graisse, vitesse d’absorption de l’alcool au niveau de l’estomac… De ce fait, un garçon peut très bien avoir une alcoolémie supérieure à une fille, alors même qu’il a consommé une quantité d’alcool identique. Lorsque l’on est un garçon et que l’on pense : "les garçons tiennent mieux que les filles", c’est sans doute l’expression d’une représentation "virile" du consommateur d’alcool. Or, les accidents mortels avec alcool impliquent surtout les conducteurs hommes : 17 hommes pour 1 femme, statistique qui semble paradoxale au regard du préjugé. Enfin, "bien tenir l’alcool" doit mettre en alerte : cela révèle une habitude de consommation qui peut rapidement devenir problématique.  « Le cannabis n’a pas d’influence sur ma conduite. Au pire, je roule “pépère” et je suis moins dangereux. Au pire je risque un accrochage » Sous influence du cannabis, le temps de réaction augmente, le contrôle de la trajectoire est plus difficile, la coordination des gestes est moins bonne. En cas d’urgence, vous aurez du mal à réagir rapidement et correctement. Sous influence de cannabis, vous avez 2 fois plus de risques d’être responsable d’un accident mortel. « Quand j’ai bu, je sais que je dois arrêter de conduire lorsque je n’arrive plus à mettre ma clé dans le contact ! Je connais mes limites... » Dès le premier verre d’alcool, les capacités sont réduites. Quand on en est à ne plus pouvoir mettre les clefs dans le contact, on n’est plus en état de conduire depuis longtemps. De plus ce stade d’alcoolisation, on n’est plus capable de juger de son propre état. On a tendance à prendre des risques que l’on n’aurait pas pris en temps normal. « J’ai bu (ou fumé), mais je ne vais pas loin, ce n’est pas grave » 73% des accidents ont lieu à proximité du domicile. C’est naturellement parce que l’on circule le plus souvent à proximité de son domicile mais aussi parce que, lorsqu’une zone est connue, l’attention a tendance à se relâcher. Sur les trajets habituels, on dit alors du conducteur qu’il est en pilotage automatique. Les situations de conduite (feux, intersections, changements de direction, etc.) sont abordées sans vigilance soutenue. Dans ce cas de figure, le conducteur aura besoin de beaucoup plus de temps pour réagir face à un imprévu. Et si le conducteur est sous l’emprise de l’alcool ou du cannabis, il peut alors ne pas réagir du tout. « Ok, le cannabis (ou l’alcool) peut être dangereux au volant, alors moi je prends mon vélo/mon scooter » Les effets de l’alcool ou du cannabis sont indépendants du mode de transport que l’on utilise. Que l’on soit cycliste, scootériste ou même piéton, le risque d’accident est élevé. En 2007, les conducteurs de cyclo impliqués un accident mortel circulaient dans 35.7% des cas avec une alcoolémie positive.
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